Avec The Bitcoin Society (TBSO), Éric Larchevêque promet une nouvelle manière d’investir dans le Bitcoin via la Bourse. À mi-chemin entre projet communautaire, véhicule financier et manifeste idéologique, l’initiative intrigue… et inquiète. Analyse critique.
🚀 L’ambition : investir en Bitcoin… sans le gérer soi-même
The Bitcoin Society se présente comme une entreprise cotée dont la trésorerie serait composée majoritairement de Bitcoin.
En achetant des actions, l’investisseur obtient ainsi une exposition indirecte au BTC sans avoir à gérer la technologie, la sécurité ou les clés privées.
Autour de cette idée centrale, le projet affirme vouloir bâtir :
- Une communauté engagée défendant la souveraineté financière
- Des clubs premium pour entrepreneurs et investisseurs
- Un écosystème d’accompagnement et de formation
L’ensemble prend des allures d’alternative économique, presque sociétale.
🎯 Ce qui séduit
✔ Une porte d’entrée simple pour acheter « du Bitcoin »
✔ Un cadre boursier connu du grand public
✔ Un projet porté par une figure reconnue de l’écosystème crypto
✔ Un discours fort sur la liberté et l’autonomie face au système financier classique
Dans un contexte d’inflation et d’incertitude économique, le storytelling frappe fort.
⚠️ Là où tout se complique
Vous n’achetez pas de Bitcoin
Vous devenez actionnaire d’une société qui détient du Bitcoin.
C’est l’opposé de la philosophie originelle du Bitcoin :
Vous n’êtes pas souverain sur vos actifs.
La gouvernance vous échappe
La structure juridique retenue donne un pouvoir quasi intégral aux dirigeants.
Les petits investisseurs n’ont presque aucun contrôle sur :
- les choix stratégiques
- la gestion du trésor en BTC
- les décisions futures
La volatilité… au carré
Non seulement le cours du BTC fluctue, mais la valeur des actions dépend aussi de :
- la qualité de gestion
- la dilution potentielle
- la confiance du marché
Résultat : risque maximal.
Une promesse communautaire encore très floue
Clubs payants, réseau d’entrepreneurs, souveraineté collective…
Beaucoup d’annonces, peu de concret.
Un discours très séduisant, mais une mise en œuvre à prouver.
Une contradiction de fond
Comment prôner la liberté financière tout en imposant un intermédiaire ?
Le cœur même du Bitcoin est l’autonomie individuelle, pas la délégation.
💬 Mon avis
The Bitcoin Society utilise l’image du Bitcoin pour vendre un produit financier traditionnel.
Le concept peut convenir à des personnes qui ne souhaitent pas gérer elles-mêmes leurs cryptos.
Mais si l’objectif est réellement la souveraineté économique, alors :
➡️ Mieux vaut acheter du Bitcoin directement
➡️ Et en assurer soi-même la conservation
TBSO promet la liberté… mais propose une dépendance.
Avis sur The Bitcoin Society d’Éric Larchevêque
❓ FAQ — The Bitcoin Society (TBSO)
Non. L’investisseur devient actionnaire d’une société qui détient du Bitcoin en trésorerie. Les BTC ne sont pas en sa possession directe.
La volatilité du Bitcoin, les fluctuations du marché boursier et les choix de gestion peuvent entraîner une baisse importante de la valeur de l’action, voire une perte totale du capital.
Parce que l’investisseur n’a pas le contrôle des bitcoins : ils sont gérés par l’entreprise. Si cette dernière change de stratégie ou rencontre des difficultés, l’actionnaire n’a aucun moyen de récupérer directement les actifs.
Elle simplifie l’exposition au Bitcoin mais suppose d’accepter une forte dépendance à un intermédiaire. Les personnes cherchant la liberté financière préféreront la self-custody.
Rien ne le garantit. Au contraire : frais, appels de fonds éventuels et stratégies internes peuvent faire sous-performer le titre par rapport à une simple conservation de BTC.
À des investisseurs qui veulent miser sur le Bitcoin sans en gérer la sécurité.
Pas à ceux qui recherchent la pleine maîtrise de leurs actifs.
Nous sommes intéressés par votre avis sur The Bitcoin Society
En savoir plus : avis indépendant sur la Bitcoin Treasury Company – TBSO de Éric Larchevêque.
Dites-le dans les commentaires. Merci.